Une éolienne dans le jardin, des panneaux solaires sur le toit, une camionnette électrique… À quoi ça sert ? Cette question, une soixantaine d’élèves des écoles communale de Marcq, communale d’Irchonwelz, libre de Lahamaide et communale de Montrœul se la sont posée depuis la rentrée scolaire, à l’occasion du concours «Les énergies renouvelables dans ma commune». Mené par la Confédération parascolaire Hainaut et par l’intercommunale Ideta, ce projet se déroule dans le cadre du «Championnat des énergies renouvelables», invitant les communes de Wallonie à s’inscrire dans une démarche énergétique positive, voire proactive.
«Sur les dix communes de Wallonie picarde à participer au concours, quatre ont inscrit une école afin de «gagner des points» dans l’axe «sensibilisation de la population».», commente Olivier Bontens, Directeur Participation energie chez Ideta.
Concrètement, comment amener cette réflexion auprès d’enfants de douze ans? En observant les initiatives qu’ils côtoient au quotidien.
Originalité et rigueur scientifique
«Chaque école a initié sa propre démarche, explique Stéphane Capelle, président de la Confédération parascolaire Hainaut. Irchonwelz, qui a reçu le prix de la rigueur scientifique, a axé tout son travail sur les éoliennes, au départ de celle implantée à Ghislenghien. Ils ont décortiqué cette énergie dans le temps et d’un point de vue technique. Celle d’Ellezelles, récompensée du prix de l’originalité, a multiplié les visites de terrain, du moulin à eau d’Ogy à la camionnette électrique communale. La classe a réalisé une vidéo très originale, avec les sorcières. Les élèves de Marcq, qui ont eu le prix de la meilleure présentation, ont créé plusieurs maquettes didactiques et ont développé une réflexion sur les économies d’énergie. C’est bien connu: l’énergie la plus durable, c’est celle qu’on ne consomme pas. Enfin, l’école de Montrœul, à laquelle a été décerné le grand prix d’Ideta, est celle qui a le mieux répondu aux différents critères. Au départ des installations qu’ils connaissent, les élèves ont développé un jeu, mais aussi un panneau signalétique «attention école», lumineux, qui fonctionne avec un capteur photovoltaïque. Ils ont créé quelque chose d’utile, grâce à une énergie renouvelable. Et en plus, ils ont couplé les réflexions «énergie» et «réchauffement climatique». C’est vraiment l’application de la politique de petits leviers: chacun doit faire un effort. »
Cette réflexion, les enfants l’ont assimilée avec enthousiasme, témoigne Félix Guevart, animateur pour la confédération, qui a mené plusieurs ateliers au sein des différentes classes. «Les enfants étaient tous curieux et investis. C’est une thématique qui les interpelle et les fascine.»
Par la création de maquettes, réalisées à partir de Légo ou d’autres objets familiers, les élèves ont pu comprendre le fonctionnement de ces énergies de demain, et se sentir l’âme de bâtisseurs.