MONTROEUL-AU-BOIS -
Dans la classe, les chaises des élèves ont cédé leur place à des
sièges-ballons. Le projet-pilote mené par l’école communale est
unanimement apprécié.
Sans le savoir, Martine Legrand, la directrice de
l’école de Montroeul-au-Bois et Samuel Christiaens, à l’origine de
l’introduction du ballon-chaise dans la classe, partageaient la même
crainte. « Je savais qu’au niveau du dos, ce serait positif (en
matière d’équilibre, de coordination, de posture, de force des muscles
profonds stabilisateurs…) mais je pensais que des problèmes auraient pu
se poser au niveau de la discipline », explique le kinésithérapeute.
On prend conscience de sa posture
Bien au contraire, tous deux constatent que les enfants, loin d’être dissipés, apparaissent aujourd’hui plus calmes et plus concentrés. « Et cela, on ne s’y attendait pas du tout ». Finis également les bruits énervants de chaises qui raclent le sol. Maintenant, c’est le banc qui bouge en fonction de la position de la grosse balle qu’un stabilisateur empêche de rouler. Devant le succès de l’initiative lancée à la dernière rentrée, l’expérience a été étendue, en janvier, à toutes les années primaires. Avec une durée de l’assise sur ballon augmentant de façon progressive. « Je pense même que ceux qui ont commencé en septembre pourraient peut-être tenir la journée entière », déclare M. Christiaens.
Madame l’institutrice, elle aussi, bénéficie d’un de ces ballons anti-éclatement, En cas de fuite, l’utilisateur ne risque pas de se retrouver les quatre fers en l’air !
L’élève, qu’il soit en position de lecture, d’écriture ou même de détente, a toujours une bonne position du dos : « Sans dossier, il est obligé de se tenir bien droit. Le bassin reste stable. Assis sur son ballon, il ne doit pas infléchir sa colonne pour se pencher en avant. »
Étendre l’expérience à d’autres établissements
Si aujourd’hui, les muscles statiques sont les seuls à être renforcés, l’an prochain, il est envisagé de travailler également dans la dynamique avec Didier Sanders, le professeur d’éducation physique, qui devrait proposer des exercices sur « sièges-ballons » dans le cadre de ses cours. « Cela permettrait encore d’optimaliser la diminution de compression cervicale et lombaire. »
L’ostéopathe installé à Montroeul assure le suivi de ce projet innovateur : « On l’évalue dans la durée de maintien d’une posture chez l’enfant. Après un mois, après trois mois, après six mois… » Et le bilan ne présente que des points positifs. Confirmant ainsi les résultats se dégageant d’expériences similaires menées ailleurs : « Après un an, les élèves assis sur un ballon avaient une meilleure croissance que les autres, non seulement en taille mais également en poids. »
À la fin de ses études primaires, l’élève montroeulois devra pourtant bien dire adieu au ballon (fabriqué soit dit en passant avec des matériaux libres de PVC toxique) pour retrouver sa chaise. « C’est vrai que j’aimerais bien étendre son utilisation aux écoles secondaires » précise Samuel Christiaens.
D’autres établissements (de l’entité frasnoise notamment) se montrent par ailleurs intéressés : « Parce qu’ici, tout cela a été bien mené, qu’on y est allé par étapes, sans tout changer du jour au lendemain, je crois qu’ils pourraient conduire ce projet sans difficulté. »
Dans la petite école, on ne regrette aucunement d’avoir un peu servi de laboratoire.
On prend conscience de sa posture
Bien au contraire, tous deux constatent que les enfants, loin d’être dissipés, apparaissent aujourd’hui plus calmes et plus concentrés. « Et cela, on ne s’y attendait pas du tout ». Finis également les bruits énervants de chaises qui raclent le sol. Maintenant, c’est le banc qui bouge en fonction de la position de la grosse balle qu’un stabilisateur empêche de rouler. Devant le succès de l’initiative lancée à la dernière rentrée, l’expérience a été étendue, en janvier, à toutes les années primaires. Avec une durée de l’assise sur ballon augmentant de façon progressive. « Je pense même que ceux qui ont commencé en septembre pourraient peut-être tenir la journée entière », déclare M. Christiaens.
Madame l’institutrice, elle aussi, bénéficie d’un de ces ballons anti-éclatement, En cas de fuite, l’utilisateur ne risque pas de se retrouver les quatre fers en l’air !
L’élève, qu’il soit en position de lecture, d’écriture ou même de détente, a toujours une bonne position du dos : « Sans dossier, il est obligé de se tenir bien droit. Le bassin reste stable. Assis sur son ballon, il ne doit pas infléchir sa colonne pour se pencher en avant. »
Étendre l’expérience à d’autres établissements
Si aujourd’hui, les muscles statiques sont les seuls à être renforcés, l’an prochain, il est envisagé de travailler également dans la dynamique avec Didier Sanders, le professeur d’éducation physique, qui devrait proposer des exercices sur « sièges-ballons » dans le cadre de ses cours. « Cela permettrait encore d’optimaliser la diminution de compression cervicale et lombaire. »
L’ostéopathe installé à Montroeul assure le suivi de ce projet innovateur : « On l’évalue dans la durée de maintien d’une posture chez l’enfant. Après un mois, après trois mois, après six mois… » Et le bilan ne présente que des points positifs. Confirmant ainsi les résultats se dégageant d’expériences similaires menées ailleurs : « Après un an, les élèves assis sur un ballon avaient une meilleure croissance que les autres, non seulement en taille mais également en poids. »
À la fin de ses études primaires, l’élève montroeulois devra pourtant bien dire adieu au ballon (fabriqué soit dit en passant avec des matériaux libres de PVC toxique) pour retrouver sa chaise. « C’est vrai que j’aimerais bien étendre son utilisation aux écoles secondaires » précise Samuel Christiaens.
D’autres établissements (de l’entité frasnoise notamment) se montrent par ailleurs intéressés : « Parce qu’ici, tout cela a été bien mené, qu’on y est allé par étapes, sans tout changer du jour au lendemain, je crois qu’ils pourraient conduire ce projet sans difficulté. »
Dans la petite école, on ne regrette aucunement d’avoir un peu servi de laboratoire.
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